Comment ce projet fût lancé?
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Après son annulation en 1969, tout
semblait terminé pour Star Trek. La série n'avait pas connu
le succès escompté, et Paramount espérait récupérer
un peu d'argent en rediffusant les épisodes en syndication, sur
les chaînes régionales des Etats-Unis. Initialement, les répercussions
des rediffusions ne furent pas importantes mais, peu à peu, le nombre
des téléspectateurs intéressés par Star Trek
augmenta, à la grande surprise de tous. Il semblait que «
le petit pas» de Neil Armstrong sur la surface lunaire n' avait pas
été «un grand pas» que pour l'Humanité.
En effet, grâce à la NASA, l'espace était devenu un
thème populaire et bientôt, l'équipage du capitaine
Kirk surfa en tête sur la vague.
En janvier 1972, la première convention consacrée à la série eut lieu. Les organisateurs avaient songé que plusieurs centaines de fans viendraient à la convention, mais plus de 2 000 personnes apparurent aux portes. L'année suivante, ils furent plus de 7 000 à faire la queue pour assister à l'événement. Dès lors, il était évident que Star Trek refusait de mourir et que l'intérêt du public pour la série allait grandissant. Le succès des rediffusions en syndication était tel qu'il égalisait celui des séries les plus populaires du moment. Bientôt, les rumeurs d'un retour de Star
Trek, à la télévision ou au cinéma, circulèrent
dans le circuit des conventions. NBC, la chaîne qui n'avait pas cru
au programme, demanda même à Paramount de filmer de nouveaux
épisodes, ce que le studio refusa catégoriquement, craignant
les coûts d'une nouvelle série et, du même coup, de
tuer la poule aux oeufs d'or qui régnait en maître sur le
marché de la rediffusion.
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Finalement, le projet de Lou Scheimer
et Norm Prescott (Filmation) fut retenu. Gene Roddenberry prit sa décision
quand le studio de dessins animés l'assura que son interprétation
de Star Trek resterait fidèle à l'original. Roddenberry voulait
en effet garder tous les aspects de sa création, y compris son message
philosophique. De plus, il pensait qu'un dessin animé serait la
première étape du véritable retour de Star Trek, une
opinion que tous ne partageaient pas.
Paramount, quelque peu curieux de voir l'impact
de nouveaux épisodes, accepta le projet, certain qu'un dessin animé
ne pourrait pas nuire au succès des rediffusions en syndication.
Gene Roddenberry obtint le poste de consultant créatif et Dorothy Fontana fût engagée comme responsable des scénarios à la tête d'une équipe de scénaristes de l'ancienne série, parmi lesquels Samuel A. Peeples, David Gerrold et Margaret Armen.
La plupart des acteurs de la série furent réquisitionnés pour prêter leur voix à leur équivalent animé, mais Filmation émit rapidement quelques réserves budgétaires. Le studio demanda alors à Majel Barrett de doubler Uhura et à James Doohan d'incarner Sulu, provoquant un mini scandale qui fût résolu quand Leonard Nimoy menaça de ne pas prêter sa voix si Nichelle Nichols et George Takei n'étaient pas inclus dans ce nouveau projet. En fin de compte, seul le pauvre Walter Koenig ne participa pas vocalement au retour de Star Trek à la télévision car son personnage, Chekov, avait disparu de la version animée. Il se consola cependant en écrivant un scénario, The Infinite Vulcan.
Même s'il faut reconnaître que
la qualité de l'animation se situe bien au-dessous de ce qu'elle
aurait pu être, il n'en faut pas moins avouer que les scénarios
restent à la hauteur, au point que Star Trek Animé remportera
l'Emmy du meilleur programme pour enfants.
Mais le succès est si mitigé
que la série s'arrêtera après les 6 premiers épisodes
de sa deuxième saison, le 14 octobre 1974. Cependant, le dessin
animé a contribué bien plus à l'avenir de Star Trek
qu'on le pense. En effet, à partir de cette date, il devient certain
que la création de Gene Roddenberry reviendra sur les écrans,
sous une forme ou sous une autre.
Aujourd'hui, beaucoup considèrent que
Star Trek Animé n'appartient pas à la continuité de
l'univers de Star Trek, à l'exception de Yesteryear. C'est bien
dommage, car la série animée reste un chapitre intéressant
de l'histoire du phénomène.