Avec StarTrek III, Leonard Nimoy signe une
réalisation des plus brillante, nerveuse, sensible et efficace qui
lui donne d'emblée une carte de visite ouvrant les portes à
la réalisation... d'un quatrième StarTrek. StarTrek IV se
veut l'épilogue d'une trilogie commencée avec "La colère
de Khan" et ce film est une excellente surprise car deux valeurs essentielles
de la série y sont privilégiées : l'humanisme et l'humour.
STARTREK
IV :
RETOUR SUR TERRE (StarTrek IV, The Voyage Home) de Leonard Nimoy, 1986 |
Repères
:
1986, Paramount Pictures produit
par Harve Bennett. Réalisé par Leonard Nimoy. Scénario
de Harve Bennett, Leonard Nimoy et Nicholas Meyer. Musique de Leonard Rosenthal.
Effets spéciaux : Ken Ralston (ILM).
Interprétation : William
Shatner, Leonard Nimoy, DeForest Kelley, James Doohan, Nichelle Nichols,
George Takei, Walter Koenig, Catherine Hicks (Gillian), Robin Curtis (Saavik),
Mark Lenard (Sarek) et Jane Wyatt (Amanda).
Dist.: c.i.c. 119 mn. Panavision.
Couleur : Movielab
Budget : 25 millions $ - Recettes
: 57 millions $.
L'histoire :
De retour de Vulcain vers la Terre
pour affronter le jugement de Starfleet (car ils ont tout de même
désobéis à des ordres directs du haut commandement
ainsi que détruit un vaisseau de la flotte), les membres de l'équipage
capte un signal de détresse. Le président de la fédération
interdit à tous vaisseaux d'approcher de la planète qui est
recouverte à 93% de lourds nuages et noyée sous un déluge
de pluie. Tout cela provient d'une mystérieuse sonde en orbite qui
émet des sons en direction des océans. Spock découvre
que le signal est destiné aux baleines, pourtant disparues depuis
le XXIe siècle... Kirk et ses compagnons décident de retourner
sur Terre en 1987 et ramener deux baleines avec eux. Ils débarquent
donc à San Francisco, et rencontrent le Dr Gillian Taylor, biologiste
à l'Institut des cétacés, qui décide de coopérer
avec eux pour enlever un couple de baleine à bosse. Scotty et McCoy
se chargent de construire le caisson. Le kidnapping est effectué
près du detroit de Behring. De retour sur au XXIIIe siècle,
les baleines retrouvent le mer sauvant ainsi la planète Terre. Pour
avoir secouru la Terre, toute l'équipe est absout de toute condamnation
si ce n'est l'amiral Kirk qui est rétrogradé Capitaine mais
qui se voit confié le commandement du nouvel Enterprise NCC-1701
A pour de nouvelles aventures...
Idée
choc :
Kirk, Spock et les autres confrontés
à notre univers quotidien. Le tournage s'effectue en grande partie
à San Francisco, provoquant d'épique embouteillage. Certaines
scènes furent même tournées en "Caméra cachée"
et l'on pourra voir que les acteurs, en costumes, dans la rue, étonnent
à peine!
Points forts :
Le meilleur scénario de
toute la saga, grâce à l'intervention du talentueux Nicholas
Meyer. L'humour y est roi avec les commentaires caustiques de l'équipage
sur notre mode de vie ! Le message écologique est remarquablement
bien intégré à l'histoire.
Points
faibles :
Peu de choses, si ce n 'est que
Leonard Nimoy joue un peu trop sur la corde sensible pour embuer les yeux
des spectateurs avec des images sous marines de baleines en liberté.
Effets-clés :
Le voyage dans le temps avec des
images de synthèse encore primitives, mais très poétiques.
Les baleines miniatures : de véritables bijoux de la robotique créées
par Walt conti.
La petite histoire :
Les débuts du film furent
difficiles. Shatner négocie un salaire exorbitant pour reprendre
son rôle, sans compter que la réussite de Nimoy-réalisateur
l'irrite au plus haut point! Il retarda d'un an la production du film jusqu'à
obtenir (information secrète à l'époque) le
droit, lui aussi, de réaliser un film de la saga.
Le film le plus populaire de la
saga avec l'équipage original. Sept ans après son excellent
film C'était Demain, Nicholas Meyer s'est retrouvé à
l'écriture d'un scénario décrivant le même voyage
dans le temps vers San Francisco. il a ainsi pu intégrer des scènes
écrites à l'origine pour son film, mais coupées au
montage, comme celle où Spock neutralise un adolescent qui fait
jouer sa radio à fond dans un bus. A Hollywood, rien ne se perd!